samedi 10 août 2019

1980 : le maillot TI-RALEIGH de Joop Zoetemelk


Il est des maillots qui ont laissé une trace indélébile dans la mémoire collective des fans de cyclisme. Les couleurs rouge, jaune et noire de la formation Ti-Raleigh, dirigée à partir de 1974 par un maître à courir du nom de Peter Post, en font indéniablement partie. De Jan Raas à Hennie Kuiper en passant par Gerrie Knetemann ou Johan Van der Velde, toute une génération de coursiers néerlandais talentueux ont brillé dans les classiques ou sur les routes du Tour de France en portant tout en haut des palmarès le nom de la prestigieuse marque de cycles britannique. En 1980, un succès au classement final de la Grande Boucle vient même couronner cette domination outrageuses du peloton international. Mais elle est alors le fruit des efforts d'un homme qui, au final, n'aura passé que deux saisons au sein de cette formation, en l’occurrence le plus français des Néerlandais, Joop Zoetemelk. Passé professionnel en 1970 après une probante victoire dans le Tour de l'Avenir, le natif de Rijpwetering a principalement fait carrière en Belgique chez Flandria puis en France chez Mercier. Deuxième derrière Merckx de son premier Tour de France, Zoetemelk, alors âgé de 23 ans, semblait alors pouvoir marquer l'épreuve de son empreinte. Mais il devait buter à chaque fois sur une concurrence de qualité, Thévenet puis Hinault ayant pris la relève du "cannibale". Il fallut toute la science de Peter Post et des circonstances favorables liées à une météo exécrable pour que le destin du gentil Joop bascule en Juillet 1980. Ce Tour de France, disputé dans des conditions froides et humides, voit Bernard Hinault, le grand favori de la course, abandonner au pied des Pyrénées. De dauphin, le leader de l'équipe Ti-Raleigh devient roi d'une épreuve surclassée par sa formation qui rafle pas moins de onze victoires d'étapes ! Après avoir maîtrisé son sujet en montagne et s'être rendu maître du dernier contre-la-montre disputé à Saint-Etienne trois jours avant l'arrivée, Joop Zoetemelk monte sur la plus haute marche du podium sur les Champs Elysées au soir du 20 juillet. A 33 ans, c'est la récompense ultime et méritée d'un champion qui fera encore preuve d'une belle longévité en enlevant le titre de champion du monde en 1985 et en remportant enfin l'Amstel Gold Race, la seule classique néerlandaise du calendrier, en 1987.

TI-RALEIGH sur le Tour de France 1980 :

11 Joop ZOETEMELK (P-B) 12 Gerrie KNETEMANN (P-B) 13 Henk LUBBERDING (P-B)
14 Bert OOSTERBOSCH (P-B) 15 Cees PRIEM (P-B) 16 Bert PRONK (P-B)
17 Jan RAAS (P-B) 18 Johan VAN DER VELDE (P-B) 19 Léo VAN VLIET (P-B)
20 Paul WELLENS (Bel)

11 victoires d'étapes : CLM par équipes (1ère b et 7ème a étapes), Jan RAAS (1ére a, 7ème b et 9ème étapes), Gerrie KNETEMANN (12ème étape), Henk LUBBERDING (3ème étape), Bert OOSTERBOSCH (8ème étape), Cees PRIEM (10ème étape), Joop ZOTEMELK (11ème et 20ème étapes)
Meilleur coureur au classement final : Joop ZOETEMELK (Vainqueur)
Meilleur coureur au classement du meilleur jeune : Johan VAN DER VELDE (Vainqueur)



jeudi 2 mai 2019

1989 : le maillot SUPERCONFEX-YOKO d'Edwig Van Hooydonck


Le caractère épique de l'édition 1989 de la Grande Boucle, marquée par la lutte mémorable entre Greg Lemond et Laurent Fignon, n'invite pas nécessairement à se plonger dans la lecture détaillée du classement général final. Pourtant, en accordant un peu d'attention aux dernières lignes de ce document, à la 110ème place, on peut y découvrir le nom d'un anonyme rendu célèbre par ses prestations dans les classiques flandriennes, le belge Edwig Van Hooydonck. Cette année là, le longiligne coureur natif d'Ekeren pose pour la première fois ses roues sur les routes du Tour de France. Auréolé d'une victoire de prestige au printemps dans "son" Tour des Flandres à l'âge de 22 ans seulement, il incarne les espoirs de tout un pays qui voit encore en lui le digne successeur d'Eddy Merckx. Attendu comme un possible vainqueur d'étape, Van Hooydonck ne sera pourtant jamais réellement vu à son avantage, au contraire de son coéquipier le hollandais Jelle Nijdam. Homme des classiques printanières, sa grande carcasse au panache roux ne brillera jamais en juillet. En six participations au total sur le Tour de France, Edwig se distinguera seulement de façon singulière par sa place de lanterne rouge lors de l'édition 1993. Vainqueur d'étape sur le Tour d'Espagne en 1992, celui que l'on a surnommé Eddy Bosberg au regard de sa capacité à utiliser les rudes pentes pavées de ce mont pour forger ses deux succès dans le Tour des Flandres (1989, 1991) demeure également à ce jour le détenteur du plus grand nombre de victoires sur la Flèche Brabançonne (1987, 1991, 1993 et 1995). Son talent et ses qualités intrinsèques de routier dur au mal auraient du lui permettre de se constituer un palmarès plus fourni, d'autant plus qu'il prit la décision de quitter les pelotons professionnels prématurément à l'âge de 30 ans seulement.

SUPERCONFEX-YOKO sur le Tour de France 1989 :

201 Rolf GÖLZ (All) 202 Gert JAKOBS (P-B) 203 Frans MAASEN (P-B)
204 Jelle NIJDAM (P-B) 205 Twan POELS (P-B) 206 Noël SEGERS (Bel)
207 Gerrit SOLLEVELD (P-B) 208 Patrick TOLHOEK (P-B) 209 Edwig VAN HOOYDONCK (Bel)

2 victoires d'étapes : Jelle NIJDAM (4ème et 14ème étapes)
Meilleur coureur classé au général final : Patrick TOLHOEK (99ème)



jeudi 21 mars 2019

1992 : le maillot BANESTO de Miguel Indurain


"Je me doutais qu'il y aurait des écarts quand je suis allé reconnaître le parcours ce matin, avec un vent assez violent. Mais je ne pensais pas mettre mes adversaires aussi loin..." déclare, un rien surpris, l'Espagnol Miguel Indurain après sa victoire dans la 9ème étape du Tour de France 1992 disputée sous la forme d'un contre la montre de 65 kilomètres autour de Luxembourg. Au soir de ce 13 juillet, la messe semble dite pour la victoire finale à Paris et les suiveurs dressent la liste des victimes du rouleau compresseur espagnol : l'Italien Gianni Bugno est relégué à 3'41", l'Américain Greg Lemond à 4'04" et le Hollandais Erik Breukink à 6'15" ! Ces rouleurs patentés n'auront jamais été en mesure de rivaliser avec le coureur natif de Villava en Navarre qui signe, pour la circonstance, un authentique exploit en parcours la distance à près de 49 km/h de moyenne. De suspens il n'y aura point dans cette édition de la Grande Boucle. Malgré une alerte sur les pentes de la montée de Sestrières, où un début de fringale lui fit perdre du temps sur ses rivaux transalpins, Bugno et Chiapucci, le "grand" Miguel montait sur la plus haute marche du podium à Paris, réalisant un somptueux doublé après sa victoire au printemps sur les routes du Tour d'Italie. Malgré sa stature athlétique (1,88 m pour 80 kg) qui aurait pu constituer un obstacle en montagne, Miguel Indurain saura faire preuve d'une gestion de la course digne d'un métronome pour inscrire son nom au palmarès du Tour de France à cinq reprises et ceci sans une interruption de son règne entre 1991 et 1995. Enfin, en 1996, la belle machine espagnole, en route vers le record absolu de victoires, allait trouver son maître en la personne du Danois Bjarne Riis. Sa lourde défaite précipita, cette année là, l'annonce de sa fin de carrière à l'âge de seulement 32 ans. Champion du monde du contre la montre en 1995 et champion olympique de la discipline en 1996, Miguel Indurain pourra tout juste regretter que son palmarès ne soit pas plus fourni avec notamment une victoire finale dans la Vuelta qui lui aura toujours manqué.

BANESTO sur le Tour de France 1992 :

1 Miguel INDURAIN (Esp) 2 Marino ALONSO (Esp) 3 Jean-François BERNARD (Fra)
4 Armand DE LAS CUEVAS (Fra) 5 Pedro DELGADO (Esp) 6 Aïtor GARMENDIA (Esp)
7 Julian GOROSPE (Esp) 8 Fabrice PHILIPOT (Fra) 9 José-Ramon URIARTE (Esp)

3 victoires d'étapes : Miguel INDURAIN (Prologue, 9ème et 19ème étapes)
Meilleur coureur classé au général final : Miguel INDURAIN (Vainqueur)
Classement par équipes : BANESTO (2ème)



lundi 4 février 2019

2001 : le maillot CREDIT AGRICOLE de Jens Voigt


Parmi les coursiers s'étant distingués par leur longévité en compétition, la figure de Jens Voigt s'impose comme un réel exemple de passion pour son sport. Passé professionnel sur le tard à l'âge de 26 ans, il raccrochera son vélo au clou après avoir fêté son 43ème anniversaire et une 17ème participation consécutive au Tour de France. Natif de la province de Mecklembourg dans l'ex-RDA, Jens Voigt se construit un solide palmarès dans les rangs amateurs en s'imposant notamment en 1994 au classement final de la Course de la Paix. Néanmoins, et ce malgré ses solides qualités de rouleur, son talent est éclipsé par celui de son benjamin dans la sélection allemande, un certain Jan Ullrich. Recruté en 1998 par Roger Legeay, il fait montre rapidement de ses aptitudes de baroudeur et de "bête à rouler". Artisan majeur de la victoire de sa formation Crédit Agricole dans le contre-la-montre par équipes du Tour de France 2001, il enfile quelques jours plus tard le maillot jaune à Colmar pour avoir eu la présence d'esprit d'accompagner l'échappée victorieuse de Laurent Jalabert. Privé de victoire ce jour là par le champion de Mazamet, le citoyen de Grevesmühlen remet le couvert le 25 juillet en prenant part à une aventure commune de six coureurs sur les routes de Corrèze. Sorti en costaud à 23 kilomètres de l'arrivée en compagnie de l'Australien Bradley Mc Gee, qu'il épuise finalement par ses longs relais appuyés, il s'impose facilement sur la ligne d'arrivée tracée à Sarran. A 30 ans, il reçoit enfin la reconnaissance du grand public. Passé ensuite au service de grands leaders comme Ivan Basso ou Andy Schleck, Jens Voigt trouvera l'occasion de se distinguer à titre personnel en remportant notamment le Tour d'Allemagne mais surtout le Critérium International à cinq reprises. Sérieusement touché en 2009 lors du Tour de France à l'occasion d'une chute dans la descente du col du Petit Saint-Bernard où il sera relevé à demi-inconscient avec un traumatisme crânien, il remontera néanmoins courageusement à vélo avant la fin de la saison. Exemplaire en terme d'abnégation et de don de soi, Jens Voigt achèvera son parcours professionnel en inscrivant son nom sur les tablettes du record de l'heure avec 51,115 kilomètres parcourus le 18 septembre 2014 sur le vélodrome de Granges (Suisse).

CRÉDIT AGRICOLE sur le Tour de France 2001 :

101 Bobby JULICH (Usa) 102 Frédéric BESSY (Fra) 103 Sébastien HINAULT (Fra)
104 Thor HUSHOVD (Nor) 105 Chris JENNER (Nzl) 106 Anthony MORIN (Fra)
107 Stuart O'GRADY (Aus) 108 Jonathan VAUGHTERS (Usa) 109 Jens VOIGT (All)

2 victoires d'étapes : CLM par équipes (5ème étape), Jens VOIGT (16ème étape)
Meilleur coureur classé au général final : Bobby JULICH (18ème)
Classement par points : Stuart O'GRADY (2ème)



mardi 1 janvier 2019

1989 : le maillot ADR de Greg Lemond


Le dimanche 23 juillet 1989, sur les Champs-Elysées, le Tour de France connait un incroyable dénouement à l'occasion d'un ultime contre-la-montre de 24 kilomètres : pour huit petites secondes, l'Américain Greg Lemond est déclaré vainqueur de la Grande Boucle au dépend du Français Laurent Fignon, que tout le monde pensait pourtant solidement ancré dans sa position de leader. La stupeur est grande parmi les suiveurs mais elle traduit néanmoins la renaissance du champion d'outre-Atlantique, dont la trajectoire semblait s'être achevée de façon accidentelle au printemps 1987 à la suite d'un stupide accident de chasse. A l'époque, le lauréat du Tour de France 1986 avait vu son abdomen et sa poitrine perforés par des centaines de plomb de chevrotine, et tout à chacun pensait alors que son retour au plus haut niveau serait impossible. Mais c'était sans compter sur la classe naturelle du natif de Lakewood sacré champion du monde juniors en 1979 avant de le devenir dans les rangs professionnels quatre ans plus tard à l'âge de 22 ans seulement. Après être passé dans les rangs de l'équipe hollandaise PDM et ceci sans résultats probants, Greg Lemond échoue au début de la saison 1989 dans l'effectif de la modeste formation belge ADR, dont le leader est le coureur de classiques, Eddy Planckaert. En vue sur le Critérium International puis sur la dernière étape chronométrée du Tour d'Italie, Lemond confirme son retour au plus haut niveau en endossant le maillot jaune au soir de sa victoire dans le contre-la-montre Dinard-Rennes. Limité en haute montagne, il cédera son bien dans les Pyrénées à Laurent Fignon mais tout en restant en embuscade au classement général. Jusqu'à cet exploit dans la dernière étape qui est entré, par la grande porte, dans l'Histoire du Tour de France. L'année suivante, le champion américain viendra encore décrocher une troisième couronne face à une adversité réduite au seul Chiapucci, avant d'être inexorablement débordé dans les éditions suivantes par l'éclosion des tenants de la  nouvelle génération et, en particulier, de l'Espagnol Miguel Indurain. Finalement vaincu par une myopathie mitochondriale, suite de son accident de chasse, il mettre un terme à sa carrière en 1994, année durant laquelle la tunique irisée de champion du monde est portée par l'un de ses compatriotes, un certain Lance Armstrong...

ADR sur le Tour de France 1989 :

141 Greg LEMOND (Usa) 142 Frank HOSTE (Bel) 143 Jaanus KUUM (Nor)
144 Johan LAMMERTS (P-B) 145 René MARTENS (Bel) 146 Johan MUSEEUW (Bel)
147 Eddy PLANCKAERT (Bel) 148 Ronny VAN HOLEN (Bel) 149 Philip VAN VOOREN (Bel)

3 victoires d'étapes : Greg LEMOND (5ème, 19ème et 21ème étapes)
Meilleur coureur classé au général final : Greg LEMOND (Vainqueur)



vendredi 7 décembre 2018

2011 : le maillot de champion du monde GARMIN de Thor Hushovd


Révélé à l'âge de 20 ans par une victoire sur le Paris-Roubaix espoirs en 1998, le Norvégien Thor Hushovd accède au rang de l'élite l'année suivante dans la formation française parrainée par le Crédit Agricole. Le protégé de l'ancien professionnel Alte Kvalsvoll se distingue rapidement par ses qualités athlétiques en remportant une étape sur les routes du Tour de France en 2002, 15 ans après la victoire de son compatriote Dag-Otto Lauritzen. Deux ans plus tard, il récidive, tout en portant le maillot jaune le temps d'une journée. Son histoire d'amour avec la Grande Boucle se poursuit lors des éditions suivantes qui le voient notamment remporter à deux reprises le classement par points (2005 et 2009) et rapporter le maillot vert sur les Champs Elysées. L'apothéose du coureur originaire de Grimstad se situe à l'automne 2010 quand il remporte le titre mondial sur le circuit de Geelong en Australie. C'est revêtu du maillot arc-en-ciel siglé à la marque de la formation américaine Garmin qu'il prend part au Tour de France 2011. Solide rouleur, Hushovd contribue au succès collectif de sa formation lors du contre-la-montre par équipes disputé en Vendée. Sur le podium, en plus du bouquet du vainqueur, il reçoit l'honneur de revêtir une nouvelle fois le maillot jaune. Il le conservera sept jours avant de le céder sur les routes du Massif Central au Français Thomas Voeckler. Se montrant combatif et opportuniste, le champion du monde en titre s'imposera également à deux reprises en baroudeur à Lourdes et à Gap sur des parcours relativement accidentés, faisant ainsi de cette édition du Tour de France la plus accomplie à titre personnel. Là, une mononucléose tenace allait gâcher sa fin de carrière à partir de 2012. Deux ans plus tard, sans regrets, il tirait la conclusion d'une carrière marquée également par un succès dans la classique Gand-Wevelgem (2006). Tout juste, pourra-t'on souligner que, malgré ses efforts, il ne parvint jamais à s'imposer chez les "pros" sur le vélodrome de Roubaix.

GARMIN sur le Tour de France 2011 :

51 Thor HUSHOVD (Nor) 52 Tom DANIELSON (Usa) 53 Julian DEAN (Nzl)
54 Tyler FARRAR (Usa) 55 Ryder HESJEDAL (Can) 56 David MILLAR (Gbr)
57 Ramunas NAVARDAUSKAS (Lit) 58 Christian VANDEVELDE (Usa)
59 David ZABRISKIE (Usa)

4 victoires d'étapes : CLM par équipes (2ème étape), Tyler FARRAR (3ème étape), Thor HUSHOVD (13ème et 16ème étapes)
Meilleur coureur classé au général final : Tom Danielson (8ème)
Lauréat du classement par équipes


vendredi 9 novembre 2018

2002 : le maillot TACCONI SPORT de Dario Frigo


Le 13 juillet 2005, avant le départ de la 11ème étape du Tour de France, les suiveurs apprennent l'interpellation par la police du coureur italien Dario Frigo. La veille, son épouse a été arrêtée en marge de la course en possession de doses d'EPO. L'événement sonne définitivement le glas de la carrière controversée du natif de Saronno en Lombardie qui, malheureusement, n'en était pas à son coup d'essai... En 2001, année qui le voit éclater au plus haut niveau avec des succès sur Paris-Nice et le Tour de Romandie, il est exclu du Tour d'Italie à quelques jours de l'arrivée lorsque sont retrouvés des produits dopants dans sa chambre d'hôtel à l'occasion d'une perquisition. Licencié par l'équipe Fassa Bortolo, il rebondit cependant l'année suivante sous les couleurs bleu et grenat de la formation Tacconi Sport. Aligné au départ de la Grande Boucle après un nouveau succès au classement final du Tour de Romandie, il envisage alors sa rédemption sous la forme de la recherche du gain d'une victoire d'étape. Mettant à profit ses qualités de grimpeur, le coureur aux cheveux peroxydés se glisse dans une échappée au long cours sur la route de Cluses par delà le Cormet de Roselend et les cols des Saisies, des Aravis et de la Colombière. A l'arrivée, il dispose sans peine de ses derniers compagnons de fugue, son compatriote Giuseppe Guerini et le Belge Mario Aerts. Après la cérémonie protocolaire, devant un parterre de journalistes en partie incrédules, il aura le bon ton d'évoquer le travail accompli pour revenir au plus haut niveau sans soutien d'artifices. On connaît malheureusement la suite de cette triste histoire, symptomatique de l'une des périodes les plus sombres du sport cycliste...

TACCONI SPORT sur le Tour de France 2002 :

171 Dario FRIGO (Ita) 172 Massimo APPOLONIO (Ita) 173 Gianluca BORTOLAMI (Ita)
174 Paolo BOSSONI (Ita) 175 Massimo DONATI (Ita) 176 Andrej HAUPTMAN (Slo)
177 Peter LUTTENBERGER (Aut) 178 Eddy MAZZOLENI (Ita) 179 Mauro RADAELLI (Ita)

1 victoire d'étape : Dario FRIGO (17ème étape)
Meilleur coureur classé au général final : Dario FRIGO (25ème)