Pendant trois saisons, de 1989 à 1991, le maillot de la formation Histor-Sigma a marqué le peloton du Tour de France. Au delà de ses couleurs bariolées renvoyant à la nature de son sponsor, un industriel de la peinture, l'équipe d'outre Quiévrain aura permis aux performances sportives du grimpeur belge Luc Roosen ou des solides rouleurs danois Soren Lilholt et Brian Holm de trouver un écho auprès des suiveurs. Cependant, c'est par l'intermédiaire d'un athlète, pistard de formation, qu'elle allait décrocher ses plus beaux succès : Etienne de Wilde. Spécialiste des Six Jours avec une cinquantaine de succès remportés sur tous les grands vélodromes d'Europe, le coureur originaire de Wetteren réalise une honorable carrière de routier en devant champion de Belgique en 1988 et en s'imposant au circuit Het Volk un an plus tard. Ses qualités de routier-sprinter vont également faire merveille sur les routes de la Grande Boucle. Déjà vainqueur à Bordeaux en 1989, il réédite l'exploit deux ans plus tard à Dijon, après une tentative audacieuse dans les derniers kilomètres de la 3ème étape. Après avoir contré une attaque du champion d'Italie, Gianni Bugno, il résiste pendant deux kilomètres à la meute lancée à ses trousses. Sur la ligne, au bout de son effort, il peut lever les bras au ciel avec la satisfaction d'avoir devancé, à l'âge de 33 ans, Van Poppel, Ludwig, Abdoujaparov, Museeuw et Jalabert, soit le gratin du sprint mondial... Par la suite, Etienne de Wilde sera deux fois champion du monde sur piste avant d'achever sa carrière par une médaille d'argent aux Jeux Olympiques Sydney.
HISTOR-SIGMA sur le Tour de France 1991 :
1 victoire d'étape (Etienne de Wilde), 32ème au classement final (Uwe Ampler)
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