Parmi les directeurs sportifs qui ont marqué le cyclisme italien, il y en a un qui demeure inclassable : Giancarlo Ferreti. Ancien coureur professionnel dans les années 70, l'homme s'est avant tout fait un nom dans le milieu en révélant de grands talents et en faisant cohabiter au sein de ses formations des coureurs astreints à une discipline de fer. L'équipe Ariostea constitue sans doute le plus bel exemple de cette réussite. En 1991, le maillot rouge et jaune est omniprésent sur les podiums du Tour de France. Si le danois Rolf Sorensen, victime d'une fracture de la clavicule, a du quitter la course au soir de la 5ème étape alors qu'il portait le maillot jaune, ses équipiers vont néanmoins forcer la chance sur les routes du sud de la France. En l'espace de trois jours, ils vont réaliser l'exploit de remporter trois victoires d'étape d'affilée. La plus belle d'entre elles est l'oeuvre de Moreno Argentin. Ancien champion du monde, le coureur italien est auréolé d'une belle réputation de coureur de classiques ayant réalisé, au printemps, un retentissant doublé Flèche Wallonne - Liège Bastogne Liège. Entre Albi et Alès, il trouve un terrain à sa convenance lui rappelant les côtes des Ardennes belges. A 70 kilomètres de l'arrivée, défiant la canicule qui s'est abattue sur la course, il se lance dans une offensive solitaire jugée un peu folle par les suiveurs. Pourtant, il porte rapidement son avance à près de 3 minutes. Malgré les nombreuses contre-attaques qui secouent le peloton, son coup de pédale demeure fluide jusqu'à l'arrivée, au pied des Cévennes, où il remporte l'une des plus belles victoires de sa carrière...
ARIOSTEA sur le Tour de France 1991 :
4 victoires d'étapes (Contre la montre par équipes, Moreno Argentin, Bruno Cenghialta, Marco Lietti), 29ème au classement final (Roberto Conti)
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