En 2009, avec l'appui du groupe industriel Itera, le gouvernement russe décide de s'investir dans l'aventure du cyclisme professionnel. Le nom de baptême choisi pour la nouvelle formation, dont la direction est assurée par l'ancien spécialistes des classiques Andrei Tchmil, renvoie au souvenir des lance-roquettes de l'armée rouge durant la Seconde Guerre Mondiale. Afin d'exacerber le caractère patriotique de cette opération, on choisit également de faire figurer la silhouette du Kremlin sur le maillot porté par les coursiers. Côté effectif, aux cyclistes russes se mêlent des mercenaires venus de l'étranger comme l'italien Pozzato ou le belge Steegmans. C'est néanmoins avec l'espagnol Joaquim Rodriguez que l'équipe moscovite connaîtra ses plus beaux résultats. Vainqueur de classiques comme la Flèche Wallonne ou le Tour de Lombardie, le coureur originaire de Barcelone monte sur le podium du Tour de France en 2013, en décrochant une honorable troisième place derrière Chris Froome et Nairo Quintana. Deux ans plus tard, celui que le peloton surnomme "Purito" décide de privilégier le spectacle au détriment d'une bonne place au classement général. Déjà vainqueur en début d'épreuve au sommet du Mur de Huy, il décide volontairement de perdre du temps afin d'acquérir la liberté nécessaire pour un exploit dans les Pyrénées. Son calcul s'avère payant : lors de la 12ème étape, il prend place dans une échappée au long cours qui trompe la vigilance des grands favoris. Parvenu au pied de l’ascension finale, Rodriguez profite de l'orage qui éclate et de la présence massive des supporters espagnols, acquis à sa cause, pour lâcher le français Romain Bardet et le danois Jakob Fuglsang. Au sommet du plateau de Beille, dans des conditions dantesques, il s'en va quérir l'un des plus beaux succès de sa carrière...
KATUSHA sur le Tour de France 2015 :
2 victoires d'étapes (Joaquim Rodriguez), 29ème au classement final (Joaquim Rodriguez)
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