En 1994, dès sa première saison dans le peloton professionnel, le maillot bleu ciel de l'équipe italienne Gewiss marque les esprits par le retentissant triplé de ses coureurs, Argentin, Furlan et Berzin, qui accaparent les marches du podium de la Flèche Wallonne. La présence dans le staff technique du sulfureux docteur Ferrari n'est pas étrangère à ce prodige, comme à la révélation soudaine du jeune coureur russe issu de la prestigieuse école de cyclisme sur piste de Leningrad (actuelle Saint-Petersbourg). Quelques jours plus tard, Evgueni Berzin remporte Liège-Bastogne-Liège, la doyenne des classiques, avant de s'imposer au classement final du Tour d'Italie au nez et à la barbe du grand favori, l'espagnol Miguel Indurain. Doté de qualités de rouleur et de grimpeur, le natif de Vyborg attend 1996 pour se lancer au départ de la Grande Boucle. Au soir du premier grand rendez-vous de la course, au sommet de la station des Arcs, il endosse la maillot jaune de leader. Le lendemain, il confirme son statut de grandissime favori à la victoire finale à Paris en remportant le sélectif contre la montre de Val d'Isère. Ce ne sera que feu de paille. Dépossédé de la tunique de leader par le danois Bjarne Riis sur la route de Sestrières, Evgueni Berzin s'écroulera totalement dans les Pyrénées avant d'achever la course à une anecdotique 20ème place. Plus jamais, il ne brillera au haut niveau. Il mettra fin à sa carrière en 2001, non sans avoir déclaré : "J'aime la compétition, mais je n'ai jamais aimé m'entraîner." Triste constat du parcours atypique d'un talent gâché par le dopage et le dilettantisme...
GEWISS sur le Tour de France 1996 :
1 victoire d'étape (Evgueni Berzin), 20ème place au classement final (Evgueni Berzin)
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