jeudi 29 mars 2018

2004 : le maillot CSC d'Ivan Basso


Retraité des pelotons en 1999, le Danois Bjarne Riis s'engage dans la création d'une équipe cycliste qui reçoit le soutien de CSC, sponsor issu de la sphère informatique. Après avoir relancé la carrière du Français Laurent Jalabert, le vainqueur controversé du Tour de France 1996 jette son dévolu sur le prometteur italien Ivan Basso. Ce dernier, sacré champion du monde espoirs sur le circuit de Valkenburg, a fait des débuts remarqués dans le peloton professionnel sous la tutelle de Giancarlo Ferreti. Sa 11ème place au classement final de la Grande Boucle 2002, assortie du maillot blanc de meilleur jeune, en fait un postulant désigné à un podium final. L'édition 2004 du Tour de France viendra confirmer l'éclosion au plus haut niveau du talent du coureur lombard âgé de 26 ans. Lors de la première arrivée en altitude, à La Mongie, sur les pentes du Tourmalet, il est le seul à résister au rouleau compresseur mis en place par l'équipe US Postal. Alors que Jan Ullrich et Tyler Hamilton sont à la dérive, Ivan Basso s'accroche courageusement au sillage de l'ogre Armstrong. Mieux encore, avec la bénédiction du Texan, il s'en va décrocher une superbe victoire d'étape, annonciatrice d'une place sur le podium quelques jours plus tard. Lance Armstrong, impressionné, semble même vouloir adouber Basso comme son successeur au palmarès de la Grande Boucle. La prophétie ne se réalisera jamais. Deuxième à Paris en 2005, puis vainqueur du Tour d'Italie en 2006, le natif de Gallarate voit sa trajectoire stoppée nette. Pris dans les remous de l'affaire Puerto. il est finalement suspendu deux ans pour dopage. Avec courage et abnégation, il fera son retour dans le peloton par la petite porte avant de s'imposer de nouveau au classement final du Tour d'Italie en 2010. Juste histoire de prouver que sa valeur intrinsèque n'était pas entièrement artificielle...

CSC sur le Tour de France 2004 :

61 Ivan BASSO (Ita) 62 Kurt-Asle ARVESEN (Nor) 63 Michele BARTOLI (Ita)
64 Bobby JULICH (USA) 65 Andrea PERON (Ita) 66 Jakob PIIL (Dan)
67 Carlos SASTRE (Esp) 68 Nicki SORENSEN (Dan) 69 Jens VOIGT (All)

1 victoire d'étape : Ivan BASSO (12ème étape)
Meilleur coureur classé au général final : Ivan BASSO (3ème)



vendredi 16 mars 2018

1986 : le maillot KWANTUM de Ludo Peeters


A la fin de la saison 1983, la brouille intervenue entre Peter Post et Jan Raas aboutit à la création d'un nouveau groupe sportif néerlandais sponsorisé par la chaîne de magasins Kwantum. Parmi les fidèles de l'ancien champion du monde qui s'embarquent dans cette nouvelle aventure, on compte le Belge Ludo Peeters. Coureur de devoir, il s'est forgé dans l'ombre de son aîné à lunettes un palmarès des plus honorables. Double vainqueur des classiques Paris-Bruxelles et Paris-Tours, il s'est pareillement imposé à deux reprises en Allemagne sur le Grand Prix de Francfort. Sur le Tour de France, il a également porté à deux reprises le maillot jaune de leader lors des éditions 1982 et 1984. Aux côtés du vétéran Joop Zoetemelk, il s'élance, en 1986, pour la septième fois sur les routes de la Grande Boucle avec l'objectif avoué de remporter une étape. Il ne tardera pas à trouver l'ouverture. Lors de la 7ème étape disputée dans le bocage normand entre Cherbourg et Saint-Hilaire-du-Harcouët, il prend part à une échappée d'une dizaine d'hommes lancée à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée à l'initiative du jeune espoir espagnol Miguel Indurain. Avec deux coureurs à l'avant, les Kwantum peuvent sereinement envisager la victoire. Cette dernière ne leur échappera pas au prix d'une parfaite course d'équipe. Bien lancé par son coéquipier Marteen Ducrot, Ludo Peeters fait parler sa pointe de vitesse, s'imposant sur la ligne devant l'Américain Ron Kiefel. A 33 ans, il remporte ainsi son dernier accessit sur le Tour de France. Il achèvera sa carrière professionnelle en 1990, nanti de 76 victoires.

KWANTUM sur le Tour de France 1986 :

91 Joop ZOETEMELK (P-B) 92 Marteen DUCROT (P-B) 93 Nico EMONDS (Bel)
94 Jelle NIJDAM (P-B) 95 Ludo PEETERS (Bel) 96 Twan POELS (P-B) 97 Cees PRIEM (P-B)
98 Luc ROOSEN (Bel) 99 Gerrit SOLLEVELD (P-B) 100 Adrie VAN DER POEL (P-B)

1 victoire d'étape : Ludo PEETERS (7ème étape)
Meilleur coureur classé au général final : Joop ZOETEMELK (24ème)
Classement des sprints intermédiaires "Catch" : Gerrit SOLLEVELD (Vainqueur)



jeudi 8 mars 2018

1997 : le maillot SAECO-ESTRO de Mario Cippolini


Précurseur de Peter Sagan, à l'heure actuelle champion cycliste le plus populaire de la planète, l'Italien Mario Cippolini est à présenter comme le premier coureur à avoir fait de son look le vecteur principal de sa communication. Doté d'un physique avantageux de play-boy, le natif de Lucques en Toscane a, dans le courant des années 90, largement contribué à dépoussiérer l'image du sport cycliste. Ainsi, en 1997, alors qu'il vient de remporter au sprint la 1ère étape du Tour de France, se présente-t-il le lendemain au départ vêtu d'un cuissard jaune s'harmonisant parfaitement avec la tunique de leader qu'il arbore fièrement. Ceci au grand dam du jury de l'Union Cycliste Internationale qui n'hésitera pas à sanctionner cette excentricité. L’effronté ira même un peu plus loin quelques années plus tard en endossant, lors du prologue du Tour d'Italie, une combinaison intégrale reproduisant sa musculature ! Coureur fantasque, celui que le peloton surnomme "Super Mario" s'imposera également pour son palmarès hors-pair. Vainqueur de 42 étapes sur le Tour d'Italie (record absolu), auréolé d'un titre de champion du monde en 2002, année où il remporte également la classique Milan-San Remo, Cippolini fait régulièrement parler sa pointe de vitesse sur les routes de la Grande Boucle. Maillot jaune en 1993 et 1997, il s'impose à 12 reprises, réalisant en particulier l'exploit de remporter quatre étapes d'affilée lors de l'édition 1999 ! Tout juste pourra-t-on regretter, qu'en huit participations, le beau Mario n'ait jamais pris la peine de terminer la course et de conquérir un maillot vert du classement par points qui, eu égard de ses qualités, lui tendait les bras...

SAECO - Estro sur le Tour de France 1997 :

111 Ivan GOTTI (Ita) 112 Philipp BUSCHOR (Sui) 113 Francesco CASAGRANDE (Ita)
114 Mario CIPPOLINI (Ita) 115 Gian-Matteo FAGNINI (Ita) 116 Paolo FORNACIARI (Ita)
117 Dario FRIGO (Ita) 118 Giorgio FURLAN (Ita) 119 Massimiliano LELLI (Ita)

2 victoires d'étapes : Mario CIPPOLINI (1ère et 2ème étapes)
Meilleur coureur classé général final : Francesco CASAGRANDE (6ème)
Classement de la Montagne : Francesco CASAGRANDE (3ème)