samedi 5 août 2017

1991 : le maillot BUCKLER de Jelle Nijdam


Le cyclisme est bien souvent une affaire de famille. Nombreux sont ceux qui ont incarnés pour leur progéniture un modèle à suivre. C'est le cas du néerlandais Henk Nijdam, professionnel dans les années 60, dont le fils Jelle va s'imposer comme l'un des coureurs les plus talentueux de sa génération. En treize années au sein de l'élite du peloton international, il remportera la bagatelle de 101 victoires, dont un grand nombre de contre-la-montre. Titré champion des Pays-Bas de poursuite dès la catégorie des juniors, Jelle Nijdam brille essentiellement par ses qualités de rouleur. Son explosivité fait merveille dans les prologues et, ainsi, le voit-on revêtir le maillot jaune du Tour de France dans les rues de Berlin en 1987, à l'âge de 24 ans. Couvé par Jan Raas, il profite également d'un collectif homogène, d'abord sous les couleurs de Kwantum et Superconfex puis de Bückler. Son palmarès s'enrichit notamment de succès de prestige dans les classiques, comme l'Amstel Gold Race en 1988 ou Paris-Tours en 1989. Six succès d'étapes viennent également marqué de façon indélébile son passage sur la Grande Boucle. Mettant à profit ses qualités de poursuiteur, Jelle Nijdam s'impose comme un redoutable finisseur. Sa victoire dans les rues de Valenciennes en 1991 est un modèle du genre. Menant le peloton à vive allure pour le compte de son sprinter Eric Vanderaerden, il se détache sous la flamme rouge avant de résister à la meute lancée à ses trousses. "Tout le monde sait que je procède ainsi mais, quand j'ai pris dix ou vingt mètres dans le dernier kilomètre, tout le monde sait aussi qu'on ne peut plus rien." déclare-t-il, goguenard, au pied du podium protocolaire. Des propos lucides pour illustrer sa marque de fabrique, jamais égalée depuis.

BUCKLER sur le Tour de France 1991 :

1 victoire d'étape (Jelle Nijdam), 26ème au classement final (Steven Rooks)


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