lundi 9 juillet 2018

1991 : le maillot RMO de Charly Mottet


Révélé en 1984 à l'âge de 21 ans sur les routes du Tour de l'Avenir au cours duquel il remporte trois étapes avec brio avant de s'imposer au classement final, le coureur drômois Charly Mottet s'impose rapidement comme l'un des acteurs majeurs de la Grande Boucle. Petit gabarit mais doté de solides qualités de rouleur qui lui permettront triompher par trois fois dans le Grand Prix des Nations, le protégé de Cyrille Guimard endosse pour la première fois le maillot jaune du Tour de France à Poitiers lors de l'édition 1987. Appuyé par Laurent Fignon qui officie à l'occasion comme coéquipier de luxe, il marque cependant le pas dans la traversée des Alpes et échoue au pied du podium final à Paris. Deux ans plus tard, il décide de rejoindre la formation RMO de Marc Braillon afin d'assumer seul le rôle de leader d'équipe. Son début de saison retentissant lui permet alors de prendre la place de numéro un mondial détenue pendant de longues années par l'Irlandais Sean Kelly. Mais en juillet, une modeste sixième place, bien en deçà de son nouveau standing, vient mettre un coup d'arrêt à ses ambitions de victoire finale dans la Grande Boucle. Dès lors, Charly Mottet se transforme progressivement en homme de coups d'éclat ponctuels mais retentissants. En 1991, au départ de Lyon, il affirme ne plus vouloir jouer le classement général et évoluer sans pression dans une formation au sein de laquelle l'a rejoint son ancien coéquipier de l'équipe Renault, Marc Madiot. Au soir de la 11ème étape, il sabre déjà le champagne après avoir remporté dans les rues de Saint-Herblain, près de Nantes, un beau succès en finisseur au nez et à la barbe des sprinteurs. Le meilleur reste encore à venir : après la journée de repos, on le retrouve de nouveau à l'avant de la course, cette fois-ci en montagne dans un registre différent. Accompagnant l'offensive du Suisse Pascal Richard et de son jeune compatriote Luc Leblanc sur les pentes du col du Soudet, il bascule vers l'Espagne avec les deux hommes avant de les régler au sprint à l'arrivée de Jaca. Seulement devancé à Paris par les tenants de la nouvelle génération (Indurain, Bugno et Chiapucci), Mottet clôturera de la plus belle des manières par une 4ème place au classement final son histoire avec la Grande Boucle. Il y reviendra encore trois fois jusqu'à la fin de sa carrière mais dans un relatif anonymat. Aujourd'hui, il laisse le souvenir de l'un des plus beaux palmarès du cyclisme français avec ses succès dans des courses par étapes comme le critérium du Dauphiné Libéré (1987, 1989, 1992) ou dans les classiques comme le Tour de Lombardie (1988).

RMO sur le Tour de France 1991 :

131 Charly MOTTET (Fra) 132 Eric CARITOUX (Fra) 133 Thierry CLAVEYROLAT (Fra)
134 Thierry LAURENT (Fra) 135 Pascal LINO (Fra) 136 Marc MADIOT (Fra)
137 Yvon MADIOT (Fra) 138 Mauro RIBEIRO (Bre) 139 Michel VERMOTE (Bel)

4 victoires d'étapes : Mauro RIBEIRO (9ème étape), Charly MOTTET (11ème et 12ème étapes), Thierry CLAVEYROLAT (18ème étape)
Meilleur coureur classé au général final : Charly MOTTET (4ème)
Classement de la Montagne : Thierry CLAVEYROLAT (2ème)


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